CodyCross Réponse » Transports Groupe 114 » Grille 3 » Chapeau de paille porté au temps des guinguettes Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu où tout le monde a tôt ou tard besoin d’aide supplémentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles. Ala cueillette d’Antheuil, venez redécouvrir le goût des fruits et légumes fraîchement cueillis à bonne maturité et la beauté de nos fleurs de saison. Située aux portes de Compiègne (60) au Nord de la ville, sur la départementale 935 en direction de l’autoroute A1 Direction Lille sur la commune d’Antheuil-Portes, on vous attend sur le champ ! Eneffet, nous avons préparé les solutions de CodyCross Chapeau de paille porté au temps des guinguettes. Ce jeu est développé par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est Lescanotiers, une place à part dans l’univers du chapeau de paille. A Paris, au XIXe siècle, les canotiers ne sont pas encore les chapeaux que l’on connaît, mais les hommes qui manœuvrent les canots à voile sur la Seine. Ils portent un chapeau de paille, à bords et fond plats orné d’un large galon, emprunté à la tenue des marins 26avr. 2021 - Voici le fameux Chapeau de Paille Porté au Temps des Guinguettes 👒 Un accessoire de Mode qui mettra en valeur votre style ! Livraison Standard Offerte . 26 avr. 2021 - Voici le fameux Chapeau de Paille Porté au Temps des Guinguettes 👒 Un accessoire de Mode qui mettra en valeur votre style ! Livraison Standard Offerte. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Chapeaude paille porté au temps des guinguettes Solution Cette page vous aidera à trouver toutes les solution de CodyCross à tous les niveaux. À travers les astuces et les solutions que vous trouverez sur ce site, vous pourrez transmettre chaque indice de mots croisés. Lessolutions pour la définition CHAPEAU DE PAILLE PORTÉ AU TEMPS DES GUINGUETTES pour des mots croisés ou mots fléchés, ainsi que des synonymes existants. Accueil •Ajouter une définition •Dictionnaire •CODYCROSS •Contact •Anagramme Chapeau de paille porté au temps des guinguettes — Solutions pour Mots fléchés et mots croisés. Recherche - Solution. Chapeaude paille porté au temps des guinguettes ; Tirer un trait sur un mot ; Je vous invite à trouver dans le prochain la suite du jeu : Solution Word Lanes 1406. N’hésitez donc pas à y jeter un coup d’œil si jamais vous aurez des soucis pour Lescollections COGNACQ-BARON garnissant une gentilhommière de Vendée La collection PIAUT à Paris et à divers collectionneurs parisiens Expositions publiques : Vendredi 10 octobre de 9 h à 21 h Samedi 11 octobre de 10 h à 18 h Samedià partir de 17 heures, nous convions notre aimable clientèle à un cocktail musical dans le cadre d'une guinguette World en l'hôtel des Descélébrités tels que Gabrielle Chanel et Fred Astaire dans « Swing Romance » portaient ce chapeau de paille emblématique. De plus, il a inspiré de nombreux artistes, comme par exemple Paul Cézanne et son œuvre « Paysan au canotier » en 1906. En le portant, vous allez avoir envie de mettre votre plus belle robe à col bardot et votre chapeau de paille pour aller à la plage et 0sWM. Filtrer par Filtrer Marque Bailey Barts Borsalino Brixton Fiebig Flechet Göttmann Herman Headwear Kangol M by Flechet Seeberger Stetson Tilley Couleur beige blanc bleu bleu marine bordeaux gris marron noir rose vert violet Matiere Coton Laine Lin Paille Polyester Toyo Le Plaisir D'Un Chapeau Été Pliable, Pour Prendre Le Soleil Si durant l'hiver on se tourne plutôt vers des modèles de chapeaux en laine ou en feutre, aptes à protéger du froid, dès lors que l'astre solaire sera de sortie, on souhaitera se trouver un joli chapeau été, avec lequel on sera bien au frais. Et quel plaisir d'avoir sur la tête l'un de ces petits modèles en paille, ultra-rafraîchissants, mais aussi très branchés. Vous pourrez trouver dans notre gamme une collection très importante de chapeaux été femme ou homme, avec une multitude de coloris et de formes. Que vous ayez envie d'un modèle très féminin, ou au contraire, d'affirmer votre masculinité, découvrez la gamme proposée par Headict et sélectionnez votre chapeau d'été pliable en paille ! La paille, un matériau unique à découvrir ! Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la paille est un matériau résistant. En outre, selon le tissage, elle peut s'avérer très robuste. Plus ce dernier est serré, plus le chapeau de paille est durable. Comme vous le savez, au naturel, la paille est de couleur beige. Mais celle-ci peut être teinte dans différentes couleurs. Vous rêvez d'un chapeau noir ? Vous le trouverez, sur Headict ! Si le chapeau en paille beige est trop classique pour vous, alors choisissez parmi les différentes teintes disponibles sur notre boutique en ligne. Le chapeau de paille, qu'il soit beige ou noir, possède une autre particularité il est pliable ! On vous en dit un peu plus. Le chapeau de paille est un chapeau pliable ! Headict vous propose de choisir, parmi une vaste sélection de chapeaux de paille. Savez-vous que cette matière est pliable ? À condition d'opter pour un tissage assez fin, il est tout à fait possible de plier votre chapeau de paille et de le ranger dans un sac, ou dans une valise. En ce sens, il est aussi pratique que le bob, car il peut se glisser n'importe où. Vous avez prévu de partir au soleil lors de vos prochaines vacances ? Alors, faites votre choix parmi les accessoires en paille disponibles sur Headict ! Vous trouverez forcément le chapeau de paille pliable adapté à vos envies. Le Chapeau D'Été Pliable, Le Précieux Allié De Vos Vacances ! Que vous comptiez partir bronzer sur la plage cet été ou simplement vous balader pour profiter du temps, qui y a-t-il de mieux que de vous équiper d'un chapeau d'été ? En plus de vous apporter une protection solaire efficace grâce à ses bords plus ou moins larges, le chapeau d'été viendra compléter harmonieusement votre look avec une pointe d'élégance ! Le chapeau d'été a un style vraiment inimitable. Il conjugue à la fois le savoir-faire des marques de textile, ainsi que le style exotique et décontracté que tout touriste aime arborer lorsqu'il est en vacances. De par sa forme et sa conception très raffinées, le chapeau d'été s'accommode sans aucun problème à toutes vos tenues estivales. En effet, que vous soyez en short et tongs la journée et que vous adoptiez une tenue un peu plus habillée pour la soirée, le chapeau d'été sera votre plus grand allié mode quoi qu'il arrive ! Par ailleurs, les multiples styles qu'il peut revêtir rendent le chapeau d'été véritablement unique en son genre ! Comment Bien Choisir Son Chapeau Été Pliable ? Le chapeau d'été pour femme et homme aura pour but de vous protéger du soleil. Il sera léger, facile à porter, pliable, frais mais aussi esthétique bien sûr, puisque l'objectif reste malgré tout de vous mettre en valeur. Si vous recherchez plutôt un chapeau été femme, optez pour une belle capeline, ou pour un petit borsalino, voire même un chapeau cloche. Le fameux pork pie de son côté est totalement mixte. Ces messieurs apprécieront, en guise de chapeau été homme, un panama, ou un Stetson en paille, des modèles masculins, qui seront parfaits pour agrémenter un style plutôt casual ou totalement tendance, voire même streetwear. Le chapeau été pliable se conjugue de 1 000 manières différentes, et il permet d'être bien au frais aussi bien pendant les heures les plus chaudes de la journée, qu'au moment de l'apéritif, à la fraîche. Les coloris et les fantaisies ne manquent pas dans la collection Headict ! Découvrez les différents modèles de chapeaux pour l'été disponibles sur Headict Le chapeau pour homme et femme Fedora il fait partie des chapeaux mythiques qui ont marqué l'histoire de la mode, mais aussi du cinéma. C'est vrai, le chapeau Fedora a été porté par de très grands acteurs, comme Harrison Ford dans la saga Indiana Jones. Le Fedora en paille pour homme et femme est parfait pour vous protéger du soleil. En effet, un peu comme le bob, il possède de grands bords qui vous font de l'ombre. Le Fedora apporte la touche finale à n'importe quelle tenue, qu'elle soit chic ou décontractée. Le chapeau de paille pliable Pork Pie disponible en beige, en noir ou en bleu, le Pork Pie est historiquement le chapeau des musiciens. Plus chic qu'un bob ou qu'un Trilby, il peut compléter vos diverses tenues estivales. Le chapeau pour homme et femme Triby il fait partie des accessoires casual les plus populaires du moment. Le Trilby noir ou beige est ultra-tendance, c'est le chapeau d'été à choisir ! La capeline pour femme ce chapeau d'été pour femme est pliable, en plus d'être résolument moderne. Là encore, faites votre choix parmi différents accessoires. En noir, il est élégant et chic. En beige ou en camel, il est plus décontracté. Choisissez dès maintenant le chapeau d'été pour homme et femme en paille pliable qui va vous accompagner, lors de vos prochaines vacances. Passez commande et recevez votre article rapidement, grâce à notre livraison en 48 heures. Retour au début Catégorie Trier par Filtrer par Conscious choice Filtrer par Taille Filtrer par Couleur Filtrer par Motif TOUS LES FILTRES FILTRER ET TRIER 156articles Basculer la taille de l'image Basculer la taille de l'image, agrandir Basculer la taille de l'image, réduire Basculer le type d'image Modèle Produit 156articles Filtres sélectionnés Turban en soie 34,99 € Powder pink Conscious choice Chapeau de soleil en twill de coton 19,99 € Noir/motif léopard Noir/grandes fleurs Chapeau de paille 17,99 € Blanc Noir Casquette brodée 9,99 € Bleu/Paris atelier Nouveauté Bob 9,99 € Beige clair Noir Green Casquette en twill de coton 7,99 € Beige clair Noir Blanc Jaune clair/cœur Conscious choice Bob en tissu éponge 12,99 € Fuchsia Vert/citron Casquette en twill de coton 7,99 € Noir Blanc Jaune clair/cœur Beige clair Conscious choice Casquette en twill de coton 9,99 € Crème Abricot Rose/The Wellness Reset Gris foncé Casquette en velours côtelé 12,99 € Noir Crème Beige Nouveauté Casquette en velours côtelé 12,99 € Crème Noir Beige Nouveauté Casquette en twill de coton 7,99 € Blanc Noir Jaune clair/cœur Beige clair Lot de 2 bandeaux en jersey 5,99 € Noir/blanc Nouveauté Mouche est une nouvelle issue de L’Inutile Beauté qui a été écrite par Guy de Maupassant et publiée en 1890. Dans le texte ci-dessous, le personnage qui prend la parole exprime son affection pour la Seine. Il remarque dans un premier temps que le fleuve est putride, ce qui ne l’empêche tout de même pas d’y être attaché. Il évoque ensuite plusieurs souvenirs qui lui sont positifs comme les promenades autour du fleuve, la vision du paysage à différents horaires ou encore les soirées et les aventures qu’il a pu expérimenter avec ses amis. > Guy de Maupassant, Mouche, L’Inutile Beauté, Louis Conard, libraire-éditeur, 1908, AUTEUR Guy de MaupassantŒUVRE L’Inutile BeautéGENRE NouvelleÉPOQUE XIXLIEU Argenteuil STRATE SUR / AU BORD THÉMATIQUE 1 SE MOUVOIR -se promener -traverser la Seine THÉMATIQUE 2 FAIRE EN SEINE -canoter -se promener -restaurants et guinguettes -loisirs THÉMATIQUE 4 LA SEINE INTERLOPE -la Seine putride Annie Ernaux a écrit La Place, roman autobiographique qui retrace ses souvenirs d’enfance à travers la figure de son père, le récit s’ouvre d’ailleurs sur sa mort. Née à Lillebonne, elle grandit à Yvetot en Seine-Maritime où la Seine se déploie en fond pour servir de décor ou encore de contexte au géniteur qui y a travaillé. > […] > Annie Ernaux, La Place, éditions folio, 1883 AUTEUR ANNIE ERNAUX ŒUVRE La place GENRE Roman ÉPOQUE XX LIEU Lillebonne STRATE AU BORD / DANS THÉMATIQUE 2 FAIRE EN SEINE -métiers THÉMATIQUE 3 SEINE À LOISIRS Restaurants & guinguettes Dans les années 1920, lorsque Hemingway et sa jeune épouse Hadley sont arrivés dans la capitale, vous n’aviez pas besoin d’argent pour rendre chaque instant unique. Que ce soit en se promenant le long de la Seine et en rencontrant des libraires ou au bistrot de Montmartre, l’auteur nous invite à découvrir ce Paris abordable et où il est facile de faire des rencontres. L’un des meilleurs endroits, pour en manger, était un restaurant en plein air, construit au-dessus du fleuve, dans le Bas-Meudon. Nous y allions quand nous avions de quoi nous payer un petit voyage hors du quartier. On l’appelait ” La Pêche miraculeuse” et l’on y buvait un merveilleux vin blanc qui ressemblait à du muscadet. Le cadre était digne d’un conte de Maupassant, et l’on y avait une vue sur le fleuve, comme Sisley en a peint. Mais ce n’était pas la peine d’aller si loin pour déguster une friture de goujons. Il y en avait de délicieuses dans l’île Saint-Louis. Je connaissais plusieurs des pêcheurs qui écumaient les coins poissonneux de la Seine, entre l’île Saint-Louis et la place du Vert-Galant, et parfois, si le ciel était clair, il m’arrivait d’acheter un litre de vin, un morceau de pain et de la charcuterie et je m’asseyais au soleil et lisais l’un des livres que je venais d’acheter et observais les pêcheurs.” Hemingway Ernest, Paris est une fête, éditions Gallimard, 1964, p 58-59. Les deux auteurs livrent, d’après divers écrits personnels ou romancés d’auteurs français du XIX siècle, un tableau littéraire et pictural de la Seine et des villages normands qui la bordent. Si Paris a ses banlieues Saint-Cloud, Neuilly, les bords de la Marne… la Normandie offre mille ressources au promeneur de l’époque. Une des bonnes adresses », en cette année 1925, pour le Rouennais avides d’air pur, c’est la rive droite de la Seine, avec ses îles, qui sont autant de restaurants champêtres » … et ses auberges. Et il faut voir, le dimanche, les promeneurs débarquer au ponton en rang serrés, venus de Rouen par vapeur », tandis que les voitures progressent paisiblement sur la route qui longe la Seine. Les plus pauvres d’entre eux se contenteront de remplir leurs yeux et leurs poumons, en se promenant le long du fleuve, en famille ou avec des amis, ou en amoureux, et en s’asseyant dans l’herbe fraîche qui habille les talus. … Ici et là, on reconnaît quelques peintres à leur attirail, chevalets et boîtes de couleurs. Ils goûtent un repos bien mérité, après avoir reproduit sur leurs toiles encore fraîches de peinture les brumes matinales et la luminosité douce de ce coin de Normandie ; et peut-être ne résisteront-ils pas, tout à l’heure, à l’envie d’immortaliser les lueurs finissantes du soleil irradiant la Seine et ses méandres. … Laissons Eugène Noel en décrire le site, en 1894, dans son livre Rouen, Rouennais, Rouenneries Assise poétiquement au bord de la Seine, les pieds dans l’eau, sur un coteau faisant face au midi, la vieille ville, Rouen autrefois Ratumakos voit son beau fleuve décrire devant elle ses courbes gracieuses. … Que de voyageurs à Rouen, sur cette rive gauche de la Seine, ont été saisis de vertige en visitant ces ateliers immenses où tout s’agite et tourne sous vos yeux, tremble sous vos pas, où l’on a le bruit infernal de centaines de métiers dirigés par des centaines d’ouvriers ou d’ouvrières. Quel contraste entre cette rive manufacturière, tôt industrialisée, et la vieille rive droite, qui voit, au sortir de Rouen, se blottir les villages fleuris de Croisset, Dieppedalle, Biessard et le Val de La Haye, entre fleuve et falaise. C’est d’ailleurs cette falaise qui fait obstacle à l’envahissement de l’industrie. Certes, quelques usines se sont déjà bien implantées, et cela parait bien normal à une époque où l’industrialisation semble la solution idéale pour le progrès et le bien-être de tous, mais l’ampleur du paysage offert par la Seine, les navires et bateaux à cette rive droite du fleuve tout son charme et son attrait. » Dominique Bussillet, Fabien Persil, Seine du passé Promenade littéraire et picturale au fil de la Seine de Rouen au Val de la Haye, Vire C. Corlet, 1999 AUTEUR Dominique Bussillet, Fabien Persil EPOQUE XX GENRE Ecrits de voyages LIEU 1 Rouen LIEU 2 La Haye LIEU 3 Canteleu Etc STRATE AU BORD / SUR THÉMATIQUE 1 SE MOUVOIR – nager – se promener – naviguer THÉMATIQUE 2 FAIRE EN SEINE – métier – industrie – commerce THÉMATIQUE 3 SEINE A LOISIRS – plaisirs – canoter – restaurants et guinguettes Gaspard, personnage principal du roman Une Éducation libertine, quitte sa ville natale quimpéroise après le décès de son père pour monter à la conquête de Paris. Il rencontre la Seine après avoir déambulé dans les rues de la capitale, et c’est un véritable tableau que Jean-Baptiste Del Amo peint sous les yeux ébahis » de son personnage et de ses lecteurs Puis la Seine fut là, son odeur de vase, la monstruosité de son agitation portuaire. Gaspard s’arrêta, ébahi. Le flot noir exhalait une frénésie qui s’étendait, une pieuvre lançant ses tentacules à l’assaut de la ville. Fiacres et carrosses se talonnaient sur les rives. Les cochers, véritables harpies, fouettaient et hurlaient à plein gosier. La populace se massait là, grouillait comme d’une termitière, avançait par vagues sur les berges. À quai, les bateaux dégorgeaient de marchandises dans des caisses de bois que des marins musculeux et braillards soulevaient à bout de bras. […] Au bord de l’eau, les lingères, fichus vissés sur leurs crânes furibonds, plongeaient jusqu’aux coudes draps et haillons, savonnaient, frottaient, essoraient. Elles répandaient une mousse à la couleur indéfinissable qui descendait pesamment le Fleuve. […] Plus loin, on ouvrait les guinguettes, les auberges se vidaient de leurs hôtes à demi reposés et parfaitement fauchés. Montant et descendant les rives, les porteurs d’eau feintaient la cadence infernale, se jetaient à l’eau, emplissaient les seaux, s’arrachaient des flots, couraient en sens inverse. Les passeurs plantaient leurs barques entre les bateaux. Ils embarquaient la foule des travailleurs de l’autre rive, s’engueulaient, frappaient l’eau à grands coups de pagaie, filaient au travers du Fleuve, évitaient l’inévitable la collision, l’accident, le naufrage. Il n’était pas rare qu’un homme tombât à l’eau, fût entraîné par le courant ou les profondeurs du Fleuve. On usait alors de perches en bois. Mais la longueur et le poids de l’instrument rendaient le maniement périlleux, et il arrivait qu’à défaut de sauver le miséreux, la perche le transperçât ou l’assommât, achevant ainsi d’en faire un noyé. Jean-Baptiste Del Amo, Une éducation libertine, Gallimard, 2009, p. 37 Dans son récit La Difficulté d’être 1947, Jean COCTEAU évoque son lieu de naissance Maisons-Laffitte. La Seine fait partie du décor de l’enfance, à l’aurore du XXe siècle, sublimé par le souvenir. Je suis né le 5 juillet 1889, place Sully, à Maisons-Laffitte. Maisons-Laffitte est une manière de parc d’entraîneurs semé de villas, de jardins, d’avenues de tilleuls, de pelouses, de plates-bandes, de jets d’eau sur les places. Le cheval de course et la bicyclette y régnaient en maîtres. On y jouait au tennis les uns chez les autres, dans un monde bourgeois que l’affaire Dreyfus divisait. La Seine, l’allée d’entraînement, le mur de la forêt de Saint-Germain où l’on pénètre par une petite porte, des coins à l’abandon où jouer aux détectives, le camp en contrebas, les guinguettes à tonnelles, la foire du village, le feu d’artifice, les prouesses des pompiers, le château de Mansart, ses herbes folles et ses bustes d’empereurs romains, tout composait pour l’enfance un domaine propre à flatter cette illusion qu’elle a de vivre dans des lieux uniques au monde. Jean COCTEAU, La Difficulté d’être [1947], ?? Dans La Force de l’âge, Simone de Beauvoir relate son expérience de professeure de philosophie à Rouen entre 1932 et 1937. À l’occasion d’une visite de Jean-Paul Sartre, elle visite le Musée des Beaux-arts, et est saisie par le spectacle d’une toile de Luminais représentant la légende des Enervés de Jumièges. La légende raconte le châtiment que le roi Clovis II a infligé à ses deux fils pour avoir tenté d’usurper le trône alors qu’il était en croisade. Il leur fait trancher les tendons, et, depuis Paris, les laisse dériver sur un bateau sur la Seine. Le bateau finit sa course à Jumièges, où le fondateur de l’abbaye les recueille. Cette légende a fait l’objet de nombreuses représentations picturales, elle a aussi inspiré les écrivains, et est évoqué par Ronsard La Franciade, Proust A la Recherche du temps perdu, Maurice Leblanc La Comtesse de Cagliostro, Guy de Maupassant Fort comme la mort, Dominique Noguez Dandy de l’an 2000, entre autres. Je tombai en arrêt devant un tableau dont j’avais vu, enfant, une reproduction sur la couverture du Petit Français illustré et qui m’avait fait une grande impression Les Énervés de Jumièges. J’avais été troublée par le paradoxe du mot énervé, pris d’ailleurs dans un sens impropre puisqu’on avait en fait tranché les tendons des deux moribonds. Ils gisaient côte à côte sur une barque plate, leur inertie imitait la béatitude alors que, torturés par la soif et la faim, ils glissaient au fil de l’eau vers une fin affreuse. Peu importait que la peinture fût détestable ; je suis restée longtemps sensible à la calme horreur qu’elle évoquait. » Simone de BEAUVOIR, La Force de l’âge, Paris, Gallimard, 1960, p. 210. Dans Le Flâneur des deux rives 1918, qui narre la promenade rêveuse du poète à Paris, figure cette mention nostalgique des berges à Auteuil, autrefois habitées de bouges et de guinguettes. Apollinaire rappelle combien il a aimé chanter la Seine et évoque le Pont Mirabeau. Mais descendons vers la Seine. C’est un fleuve adorable. On ne se lasse point de le regarder. Je l’ai chantée bien souvent en ses aspects diurnes et nocturnes. Après le pont Mirabeau la promenade n’attire que les poètes, les gens du quartier et les ouvriers endimanchés. Peu de Parisiens connaissent le nouveau quai d’Auteuil. En 1909 il n’existait pas encore. Les berges aux bouges crapuleux qu’aimait Jean Lorrain ont disparu. Grand Neptune », Petit Neptune », guinguettes du bord de l’eau, qu’êtes-vous devenus ? Le quai s’est élevé à la hauteur du premier étage. Les rez-de-chaussée sont enterrés et l’on entre maintenant par les fenêtres. Guillaume APOLLINAIRE, Le Flâneur des deux rives, Paris, Editions de la Sirène, 1918, p. 20. L’île des impressionnistes de Croissy est célèbre pour avoir abrité le cabaret flottant La Grenouillère, lieu de loisirs célébré par de nombreux peintres et écrivains de la seconde moitié du XIXe. Dans Calligrammes 1918, Guillaume Apollinaire, auteur du célèbre poème sur la Seine Le Pont Mirabeau », fait revivre le temps passé de façon mélancolique. Au bord de l’île on voit Les canots vides qui s’entre-cognent Et maintenant Ni le dimanche ni les jours de la semaine Ni les peintres ni Maupassant ne se promènent Bras nus sur leurs canots avec des femmes à grosses poitrines Et bêtes comme chou Petits bateaux vous me faites bien de la peine Au bord de l’île Guillaume APOLLINAIRE, Il y a [1915], Œuvres poétiques, Paris, Gallimard, 1965, p. 352. Dans le roman des frères Goncourt Manette Salomon 1869, le peintre et son modèle, Manette, s’adonnent à une partie de canotage, et traversent la ville de Meudon, sur les rives de laquelle cohabitent plages de baignades et cabarets. Sur les coteaux, le jour splendide laissait tomber des douceurs de bleu velouté dans le creux des ombres et le vert des arbres; une brume de soleil effaçait le Mont-Valérien un rayonnement de midi semblait mettre un peu de Sorrente au Bas-Meudon. Les petites îles aux maisons rouges, à volets verts, allongeaient leurs vergers pleins de linges étincelants. Le blanc des villas brillait sur les hauteurs penchées et le long jardin montant de Bellevue. Dans les tonnelles des cabarets, sur le chemin de halage, le jour jouait sur les nappes, sur les verres, sur la gaieté des robes d’été. Des poteaux peints, indiquant l’endroit du bain froid, brûlaient de clarté sur de petites langues de sable; et dans l’eau, des gamins d’enfants, de petits corps grêles et gracieux, avançaient souriants et frissonnants, penchant devant eux un reflet de chair sur les rides du courant. Souvent aux petites anses herbues, aux places de fraîcheur sous les saules, dans le pré dru d’un bord de l’eau, l’équipage se débandait; la troupe s’éparpillait et laissait passer la lourdeur du chaud, dans une de ces siestes débraillées, étendues sur la verdure, allongées sous des ombres de branches, et ne montrant d’une société qu’un morceau de chapeau de paille, un bout de vareuse rouge, un volant de jupon, ce qui flotte et surnage d’un naufrage en Seine. Jules et Edmond de GONCOURT, Manette Salomon 1869, Paris, Gallimard, 1995, p. 182 FOLIO En 1875, l’écrivain américain Henry James séjourne en Europe et adresse au Journal Tribune des chroniques de voyage. 20 textes sont consacrés à Paris et à ses environs, publiés en volume sous le titre Esquisses parisiennes. La Seine, tant par la beauté de ses paysages que par les loisirs qu’elle autorise, émerveille l’auteur. Il est question ici d’une guinguette à Auteuil. Je me suis livré l’autre jour à une idylle peu coûteuse en prenant le vapeur à deux sous qui descend la Seine jusqu’à Auteuil une très brève traversée, et en dînant, sur le quai du fleuve, dans ce que l’on appelle en jargon parisien une guinguette. […] La Seine est large à Auteuil ; elle est enjambée par un majestueux viaduc à deux rangs d’arches, qui s’élève vers le ciel d’une manière pittoresque et monumentale. Votre table est dressée sous un treillis qui vous gratte la tête – dressée essentiellement avec une friture de poissons – et un vieil homme qui a l’air d’un exilé politique de grand style se plante devant vous pour pousser une chansonnette plaintive sur le respect dû aux cheveux blancs. Vous attestez, par le don de quelques sous, de l’estime que les siens vous inspirent, et il est rapidement remplacé par un estropié, un manchot, qui vous sert quelque chose de plus gai A la bonne heure ! Parlez-moi de ça ! ». Vous rentrez enfin à Paris, sur un fourgon à chevaux. Henry JAMES, Esquisses parisiennes [1875], Paris, La Différence, 1988, p. 231 La Normandie a souvent servi de décor aux récits de Guy de Maupassant. La fascination de l’écrivain pour l’eau, incarnée par exemple par son goût du canotage, est très palpable dans les descriptions, noires ou lumineuses, qu’il consacre à la Seine. Les villes bordant le fleuve sont si très nombreuses dans l’œuvre, qu’il est possible de dessiner un fil rouge reliant Paris au Havre en naviguant d’un récit à un autre. L’action de la nouvelle La Femme de Paul » se déroule sur l’île de Croissy abritant le cabaret flottant La Grenouillère, lieu de loisirs célébré par de nombreux peintres et écrivains de la seconde moitié du XIXe. Aux abords de la Grenouillère, une foule de promeneurs circulait sous les arbres géants qui font de ce coin d’île le plus délicieux parc du monde. Des femmes, des filles aux cheveux jaunes, aux seins démesurément rebondis, à la croupe exagérée, au teint plâtré de fard, aux yeux charbonnés, aux lèvres sanguinolentes, lacées, sanglées en des robes extravagantes, traînaient sur les frais gazons le mauvais goût criard de leurs toilettes; tandis qu’à côté d’elles des jeunes gens posaient en leurs accoutrements de gravures de modes, avec des gants clairs, des bottes vernies, des badines grosses comme un fil et des monocles ponctuant la niaiserie de leur sourire. L’île est étranglée juste à la Grenouillère, et sur l’autre bord, où un bac aussi fonctionne amenant sans cesse les gens de Croissy, le bras rapide, plein de tourbillons, de remous, d’écume, roule avec des allures de torrent. Un détachement de pontonniers, en uniforme d’artilleurs, est campé sur cette berge, et les soldats, assis en ligne sur une longue poutre, regardaient couler l’eau. Dans l’établissement flottant, c’était une cohue furieuse et hurlante. Les tables de bois, où les consommations répandues faisaient de minces ruisseaux poisseux, étaient couvertes de verres à moitié vides et entourées de gens à moitié pris. Toute cette foule criait, chantait, braillait. Les hommes, le chapeau en arrière, la face rougie, avec des yeux luisants d’ivrognes, s’agitaient en vociférant par un besoin de tapage naturel aux brutes. Les femmes, cherchant une proie pour le soir, se faisaient payer à boire en attendant; et, dans l’espace libre entre les tables, dominait le public ordinaire du lieu, un bataillon de canotiers chahuteurs avec leurs compagnes en courte jupe de flanelle. Guy de MAUPASSANT, La femme de Paul », La Maison Tellier [1881], Paris, Gallimard, 1990, p. 209 FOLIO La Bouille fut au XIXe siècle un lieu de villégiature prisée des Rouennais et des Parisiens. Hector Malot, qui en est originaire, y consacre notamment de magnifiques pages dans son roman Sans Famille. Dans la nouvelle La vache tachetée », l’écrivain et polémiste Octave Mirbeau, se moque avec truculence du goût des Rouennais pour la Bouille, pour fustiger notamment le théâtre social de la bourgeoisie. La Bouille est, sur la Basse-Seine, un petit village, fréquenté des Rouennais et des gens d’Elbeuf. Il n’a de particulier que cette faveur qui, on ne sait pourquoi, le désigne à la passion des excursionnistes et villégiaturistes départementaux. Par un phénomène inexpliqué, La Bouille leur procure, paraît-il, l’illusion d’une plage et le rêve d’une mer. De Rouen ou d’Elbeuf, on assiste à cette folie des familles partant pour La Bouille, les petits avec des haveneaux et des paniers où le mot crevettes » est brodé en laine rouge ; les grands coiffés de chapeaux à la Stanley, armés de lorgnettes formidables, et tout pleins de cette religieuse attention que donne la promesse des grands horizons maritimes et des bonnes brises salées. Or, à La Bouille, la Seine n’est pas plus large qu’à Vernon ou au Pont-de-l’Arche. En revanche, elle y est moins accidentée. Elle coule, lente et coutumière, entre deux berges expressément fluviales, que hantent les gardons et les chevennes, poissons terriens s’il en fut. Et cependant, pour peu que vous causiez cinq minutes avec un Rouennais de Rouen ou un Elbeuvien d’Elbeuf, il vous dira Comment, vous ne connaissez pas La Bouille !… Mais il faut aller à La Bouille, il faut déjeuner à La Bouille ! La Bouille ! La Bouille ! » Quand il a dit La Bouille ! il a tout dit. Quand il est allé à La Bouille, il a tout fait. Dans l’arrière-boutique, emplie de la poussière du coton, dans l’asphyxiante odeur de l’usine, La Bouille se présente à son esprit comme une sorte de Nice normande, de Sorrente occidentale, d’île lointaine et féerique, ceinturée de plages d’or et frangée d’écume rose, où sont des fleurs, des poissons et des oiseaux, comme il n’en existe dans aucun coin équatorial.. Octave MIRBEAU, La Vache tachetée [1890], Paris, Flammarion, 1921, p. 59 Émile ZOLA a aimé séjourner en bord de Seine. En 1878, il fit l’acquisition d’une maison à Médan, où il vécut et écrivit jusqu’en 1902. Dans le roman Thérèse Raquin, Thérèse et Laurent, qui sont amants, décident d’assassiner Camille, devenu un époux encombrant. Ils profitent d’un dîner dans une guinguette sur les rives de Saint-Ouen pour proposer une promenade en canotier. Laurent va noyer Camille. La scène du meurtre est précédée par une évocation oppressante et crépusculaire eu fleuve. Laurent prit les rames. Le canot quitta la rive, se dirigeant vers les îles avec lenteur. Le crépuscule venait. De grandes ombres tombaient des arbres, et les eaux étaient noires sur les bords. Au milieu de la rivière, il y avait de larges traînées d’argent pâle. La barque fut bientôt en pleine Seine. Là, tous les bruits des quais s’adoucissaient; les chants, les cris arrivaient, vagues et mélancoliques, avec des langueurs tristes. On ne sentait plus l’odeur de friture et de poussière. Des fraîcheurs traînaient. Il faisait froid. Laurent cessa de ramer et laissa descendre le canot au fil du courant. En face, se dressait le grand massif rougeâtre des îles. Les deux rives, d’un brun sombre taché de gris, étaient comme deux larges bandes qui allaient se rejoindre à l’horizon. L’eau et le ciel semblaient coupés dans la même étoffe blanchâtre. Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne. Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre. Les promeneurs se taisaient. Assis au fond de la barque qui coulait avec l’eau, ils regardaient les dernières lueurs quitter les hautes branches. Ils approchaient des îles. Les grandes masses rougeâtres devenaient sombres; tout le paysage se simplifiait dans le crépuscule; la Seine, le ciel, les îles, les coteaux n’étaient plus que des taches brunes et grises qui s’effaçaient au milieu d’un brouillard laiteux. Camille, qui avait fini par se coucher à plat ventre, la tête au-dessus de l’eau, trempa ses mains dans la rivière. –Fichtre! que c’est froid! s’écria-t-il. Il ne ferait pas bon de piquer une tête dans ce bouillon-là. Laurent ne répondit pas. Depuis un instant il regardait les deux rives avec inquiétude ; il avançait ses grosses mains sur ses genoux, enserrant les lèvres. Thérèse, roide, immobile, la tête un peu renversée, attendait. » Émile ZOLA, Thérèse Raquin [1867], citation extraite du Livre de poche », 1984, p. 87 Géocritique de la Seine

chapeau de paille porte au temps des guinguette